Historique du barreau

La loi n° 026-92 du 20 Août 1992 a créé le barreau national congolais.

Elle a fait disparaître une survivance de l’époque coloniale : le corps des avocats-défenseurs.

En effet le décret du 24 Août 1930, avait établi en Afrique équatoriale, l’institution des Avocats-Défenseurs. Pour y accéder, il fallait avoir la qualité d’avocat français et être nommé par l’autorité politique du territoire. Les avocats remplissaient les offices des avocats et des avoués, postulants et plaidants, d’où l’appellation d’Avocat-Défenseur à une époque où en France les deux fonctions étaient distinctes. Il existait un statut de secrétaire d’avocat-défenseur. Le secrétaire d’avocat-défenseur avait les mêmes prérogatives que l’avocat-défenseur, sauf qu’il n’était pas titulaire d’une étude. Il n’existait pas d’ordre, mais un « corps » d’avocats-défenseurs. Le Procureur général près la Cour d’appel faisait office de « chef » Il n’existait pas de statut d’avocat stagiaire;

En 1965 il y avait à BRAZZAVILLE quatre (4) études d’avocats-défenseurs tenues par les maîtres PROUCEL, CHAMBEYRON, MARTIN et PUCCI.

Sont venus s’ajouter ou se substituer les avocats BRUDEY, GODET, CARLE, MOUDILENO-MASSENGO, BOB dia MASSAMBA, SAVARRE, JACQUOT, DEVILLERS et MBEMBA, sous l’ancien statut. Les nationaux ne pouvaient pas accéder à la profession d’avocat, celle-ci n’étant réservée qu’aux  avocats français.

En 1980, à la faveur des accords signés avec la France, le ministre Dieudonné KIMBEMBE a obtenu la formation dans ce pays de six (6) avocats qui ont intégré les cabinets existants à leur retour.

Depuis l’ouverture de la filière barreau à l’ENAM (Ecole nationale d’administration et de magistrature), les avocats ne se comptent plus de sorte qu’aujourd’hui   le barreau de Brazzaville compte cent vingt sept (127) membres groupés dans 70 cabinets.